1. L’Hôtel Bedford entre les mains des deux frères
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La carrière de Jean et Gérard commence dans un climat de rigueur financière. Les deux frères ont conscience qu’ils détiennent le sort de l’Hôtel Bedford entre leurs mains et mettent donc toute leur ardeur à la tâche. Fort heureusement, les années 1969 à 1971 sont excellentes.
En 1975, René et Grace Berrut s’installent en Haute-Savoie, à Thonon-les-Bains, et laissent leurs deux fils à la direction des hôtels. René est resté très attaché à cette région proche de ses origines où vit encore une partie de la famille Berrut.
2. La réorganisation des structures juridiques de l’hôtel
Jean et Gérard réorganisent la restauration du Bedford, à savoir le restaurant, qui prend le nom de « Relais Victoria », et le bar. Dans le décor 1900 du restaurant est servie une cuisine de qualité. Pour satisfaire sa clientèle d’hommes d’affaires, l’hôtel développe aussi ses activités en proposant la location de salles de conférences et de bureaux particuliers.
Depuis 1980, Jean et Gérard Berrut, avec l’aide du décorateur Gérard Gallet, ont entrepris de grands travaux de rénovation à l’Hôtel Bedford. Petit à petit, l’hôtel se revêt d’une décoration aux couleurs chaudes et harmonieuses, ainsi que d’un confort de qualité. L’hôtel possède une importante clientèle d’habitués, qui apprécient de retrouver leur « maison » à Paris. La présence, l’implication des propriétaires et l’accueil chaleureux de leurs collaborateurs contribuent à cette atmosphère familiale et sécurisante.
La restructuration de l’Hôtel de l’Arcade
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L’Hôtel de l’Arcade a besoin d’une profonde restructuration. Afin de préparer l’avenir et de rester compétitif, il ferme en 1993 pour une rénovation totale. Les travaux sont réalisés avec l’aide de l’architecte d’intérieur Gérard Gallet. L’ensemble de la construction est détruit, seule la façade sur rue est conservée. Il ouvre à nouveau en septembre 1995. Par sa taille et sa tranquillité, l’Hôtel de l’Arcade apparaît comme plus confidentiel que le Bedford, tout en offrant un très bon confort. C’est un hôtel de charme, comme une maison particulière, qui est très apprécié par une clientèle d’habitués.
Le développement d’une orientation culturelle pour les hôtels
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En plus de leur ambiance familiale, les deux hôtels ont développé une orientation culturelle. Gérard, passionné de peinture, a constitué au fil des années une collection d’œuvres d’art contemporain. Cette démarche attire progressivement une nouvelle clientèle d’amateurs d’art. Les artistes à l’honneur sont entre autres, les peintres André Beaudin, Raoul Ubac, André Evrard, Maria M. Sepiol, Farhad Ostovani, Gérard de Palézieux, Zoran Music, Miklos Bokor, Pierre Edouard, Sam Szafran.
Dans le même esprit et avec le précieux concours de Mme Stabel, en 2003, Jean et Gérard Berrut ont créé le « Salon de Musique du Bedford ». Dans la salle de restaurant, ils organisent des soirées musicales où se produisent les plus talentueux élèves du Conservatoire de Musique de Paris et de l’Ecole Normale. Ces concerts sont pour eux l’occasion de se produire devant un public de mélomanes et de journalistes spécialisés. Depuis décembre 2003, l’hôtel possède un piano de qualité de la Maison Steingraeber & Söhne. Ces récitals de musique classique font l’objet de retombées médiatiques qui contribuent à enrichir l’image de l’Hôtel Bedford.
De nouveaux enjeux pour les frères Berrut
En février 2004, la SARL Hôtel de l’Arcade achète l’immeuble du 12, rue Chauveau-Lagarde, attenant à l’Hôtel de l’Arcade, dans lequel ils souhaitent développer une activité de résidence hôtelière. Cette formule d’hôtellerie s’adresse aux clients désirant faire de longs séjours à Paris.
Aujourd’hui, Jean et Gérard Berrut, troisième génération à la tête du Bedford, sont les plus à même de nous parler de leur expérience et de leur vision sur l’avenir de ces entreprises :
« Nous gardons en mémoire la grande leçon de courage et d’audace que nous a laissée notre grand-père Sylvain, ainsi que le remarquable parcours de notre père qui a su parfaitement conduire et développer ces deux hôtels, parfois dans des situations particulièrement difficiles. Très attaché à l’importance de cette culture familiale, il a su les transmettre habilement à la génération suivante.
Malgré les difficultés financières auxquelles nous avons été confrontés, notre expérience a heureusement commencé dans de bien meilleures conditions que celles de notre père.
Notre ligne de conduite a toujours été d’agir avec une vision sur le long terme avec pour objectif principal de satisfaire notre clientèle. Nous avons aussi été soucieux de maintenir une bonne activité de ces entreprises afin de nous donner les moyens de faire les rénovations nécessaires pour préparer l’avenir et faire face à la concurrence. Nous avons tenté d’organiser notre développement de manière cohérente et prudente en nous entourant de collaborateurs de qualité, et l’on peut souligner le dévouement remarquable et le sérieux de notre équipe qui a compris l’éthique de cette hôtellerie traditionnelle.
Enfin, nous avons la chance de diriger ces entreprises dans une bonne ambiance familiale en accordant une place importante à une certaine humanité et à une atmosphère culturelle. »